Gazette Drouot logo print

Jean Lurçat (1892 -1966) 


Prix Net TTC :
4500 EUR

Table basse rectangulaire en pin et placage de chêne. Le plateau se compose de 24 carreaux en céramique à décor émaillé polychrome de grandes feuilles stylisées. Fabrication par les ateliers Sant Vicens vers 1950-1960. Dim. H: 39 cm x L: 131 cm × l:55 cm En 1951, Jean Lurçat rend visite à Firmin Bauby, et lui confie ses créations céramiques. Il séjourne deux fois par an à Sant Vicens, jusqu’à sa mort, en 1966. Il crée des dessins, des formes, imagine des couleurs, jusqu’à les soumettre à Gumersind Gomila, chef d’atelier, et Eugène Fabrégas, tourneur, qui réalisent un prototype. De cette collaboration naitra une production abondante, exportée dans le monde entier. Jean Lurcat est né le 1er juillet 1892 à Bruyère (Vosges). Après des études classiques au collège d'Epinal il part, en 1909, pour Nancy où il devient élève de Victor Prouvé, peintre et sculpteur, chef de l'Ecole de Nancy. Après un séjour à Zurich et à Munich il se fixe à Paris où il travaille le dessin, à l'Académie Colarossi, avec Bernard Naudin. En 1913 il s'est lié avec le peintre fresquiste P. Laffite avec lequel il exécute à Marseille, le plafond de la Faculté des Sciences. Il part ensuite pour l'Italie où il est surpris par la guerre ; s'engage, est blessé, évacué à l'intérieur et peut reprendre son activité de peintre. En 1920-1921 il découvre les Cubistes. En 1922 commence le grand périple de voyages qui l'entrainent du Sahara en Grèce et Asie Mineure, d'Amérique en U.R.S,S. En 1937, premiers contacts avec Aubusson où il se fixe en 1939 et dès lors il se consacre entièrement à la tapisserie. Pendant la guerre il quitte Aubusson et en 1944 rejoint le maquis du Lot et devient responsable des services culturels. En juin 1945 quitte ces services et installe ses ateliers à Saint Céré. A partir de 1947 il entreprend une série de conférences, à travers l'Europe, sur la tapisserie contemporaine. Les œuvres de Jean Lurcat figurent dans la plupart des musées de France et de l'Etranger. Bibliographie: Jean Lurcat, Le Bestiaire dans la tapisserie au Moyen Age, Ed. Caillier, Lausanne, 1947 ; le travail dans la tapisserie du Moyen Age, Ed. Cailler; la tapisserie française, Ed. Bordas, Paris, 1947 ; Designing Tapestry, Ed. Rockliff, Londres 1950 ; Géographie animale, Ed. Gonin, Lausanne, 1949. Livres illustrés par Jean Lurcat : André de Richaud, La création du monde, Ed. les exemplaires, 49 ; Quatorze poèmes de P. de La Tour du Pin, Ed. Darantière, 49 ;J.H. Fabre, le monde merveilleux des insectes, Ed, les cent unes, 50 ; La Fontaine vingt fables, Ed. Gonin, 1951 Marcenac L'exemple de Jean Lurcat, Ed. Hurlimann Zurich, 1952. Sur Jean Lurcat : Ph. Soupault, Ed. Cahiers d'art 1926 ; Allanah Harper, 'Cahiers d'art, 1926 ; Cingria, Ed. Servanks, Anvers, 1929; Jean Marcenac, La leçon de Jean Lurçat, Ed. Falaize, 1952. Bien que le nom de Jean Lurçat soit définitivement lié à la renaissance de la tapisserie contemporaine, il ne faut point oublier qu'il fut et demeure peintre et ses expériences de fresquiste, en le mettant en rapport avec le problème mural ne sont point négligeables. Si depuis 1030 il se consacre entièrement à la tapisserie, il ne manque jamais de rappeler, comme dans ses récentes expositions à la Maison de la Pensée française et à la Galerie d'Orsay, l'intérêt qu'il porte toujours à la peinture et aux arts graphiques, sans omettre ses expériences de céramiste. Avec la tapisserie il s'agit non seulement de son œuvre personnelle foisonnante de chefs d'œuvre, mais d'une très complète rénovation d'un art tombé dans une absurde décadence. Après de lentes recherches qui durèrent plus de 15 ans. Lurçat s'était convaincu du nécessaire retour à la tradition médiévale. Les tapisseries de l'Apocalypse d'Angers lui en apportèrent la magnifique confirmation. On sait que cette tenture de 720 m° a été tissée avec moins de 25 tons et exécutée en gros points. C'est cette technique et cette sobriété de moyens matériels d'expression - qui n'excluent pas, bien au contraire, la somptuosité ni l'éclat des couleurs pures --qui fut adoptée sous l'impulsion de Lurçat, de Grommaire, de Coutaud puis des « Peintres Cartonniers » par les lissiers d'Aubusson. Mais en même temps qu'il réhabilitait la technique ancienne. Lurçat a renoué, par delà les siècles, avec une inspiration cosmique : les grands thèmes poétiques animés, vivifiés par un soufle lyrique et humain tout frémissant des forces de la nature : bestiaire réaliste ou fabuleux. insectes, fleurs, feuilles et plumes. L'œuvre de Jean Lurçat vaut autant par elle même que par l'incomparable puissance de son rayonnement. Source: Mobilier et décoration

Galerie Plaisance
110 Rue des rosiers - Marché Paul Bert Stand 409 Allée 7
93400 Saint-Ouen
arnaudp909@gmail.com
Tel. +33643599041